
François Roustang est sans doute le plus oriental des penseurs de l’hypnose. En invitant à « se laisser faire par la vie », il rejoint l’esprit du non-agir cher à la pensée extrême-orientale. Son approche fluide, fondée sur la présence et l’écoute du mouvement naturel des choses, fait écho à la sensibilité japonaise que j’explore dans Hypnose–Japon. Dans les deux cas, il s’agit moins de contrôler que d’entrer en résonance.
Il fut sans doute l’un des premiers à pressentir qu’au cœur de l’hypnose se tient un espace — un intervalle vivant — où tout devient possible. En invitant à « ne rien faire » et à « se laisser être », il rejoignait, sans le savoir peut-être, l’esprit japonais du vide fécond, de la respiration entre deux gestes, de la présence silencieuse qui relie les êtres et les choses.
Une hypnose qui laisse advenir. Entre la parole et le silence, entre le thérapeute et la personne, se crée ce même espace de résonance où la transformation prend racine.
Dans cet article, nous nous intéresserons au ma, une notion japonaise souvent traduite par intervalle, entre-deux ou encore espace-temps. Il est un des éléments fondamentaux de l’art et de la culture au Japon, le fondement même de l’environnement, de la création artistique et de la vie quotidienne au point que l’architecture, la musique, la poésie, le théâtre, l’art des jardins, la cérémonie du thé, sont tous appelés « arts du ma ». Nous verrons qu’il entre en résonance avec l’hypnose, et en particulier avec la pensée de François Roustang. Ma s’écrit 間, un caractère représentant une double porte (門) à travers laquelle, par un intervalle, passe la lumière du soleil (日).
Ma, le suspens
Comme François Roustang l’écrit dans son premier ouvrage sur l’hypnose, cette pratique repose sur « la mise en suspens de la soumission aux catégories de l’espace et du temps.1 » Cette définition peut également s’appliquer au ma japonais, intervalle sensible caractérisé par une modification de la perception spatiale et temporelle.
Quelques années plus tard, il ajoute : « L’hypnose, c’est un état de suspens où tout est possible et rien n’est encore commencé. Un suspens en vue d’une possibilité de liaisons nouvelles. C’est cela qui définit l’hypnothérapie.2 » Cet état ouvre la voie au changement, rendu possible par l’accordage et la relation de confiance avec le thérapeute. Lorsque la conscience ordinaire et les pensées se mettent en veille, la double porte de l’espace et du temps s’entrouvre, donnant accès à une autre manière de percevoir la réalité, d’être en relation avec soi, avec les autres, avec le monde. Un intervalle spatio-temporel s’épanouit alors intérieurement, un espace de perception subtile que les Japonais nomment ma.
Ma (間) est un pont reliant et unifiant l’espace (kūkan, 空間) et le temps (jikan, 時間), en une seule réalité. Plus qu’un concept, ma est une réalité sensible. Il se ressent avant tout. Cette mise en suspens peut survenir spontanément — lorsqu’on décroche de la réalité extérieure pour s’absorber en soi-même — ou de manière intentionnelle, dans le cadre de l’hypnothérapie. Les portes de l’hypnose s’ouvrent peu à peu, à mesure que le patient entre dans cet état de suspens, dans ce ma. Tout se vit alors dans un présent fécond, où le temps et l’espace intérieurs s’entrelacent pour créer une nouvelle réalité subjective. En hypnose, le sujet crée sa propre perception du temps et de l’espace, ouvrant ainsi la voie aux transformations souhaitées.
Les arts japonais donnent vie au ma, un espace-temps qui relie et révèle.
Ma, au cœur de l’art japonais
Parler de l’hypnose comme d’un art thérapeutique prend tout son sens à la lecture de L’Art de l’hypnose avec François Roustang du Dr J.M. Benhaiem.3 Cet ouvrage retrace avec finesse le parcours et la pensée de ce chercheur infatigable, dont l’approche continue de nourrir la pratique contemporaine. L’amitié entre les deux hommes, la profondeur de leurs dialogues, la préparation commune de séminaires — auxquels j’ai eu la chance d’assister pour certains — tissent la trame de ce livre passionnant. Un passage illustre avec justesse ce qu’est le ma dans l’expérience hypnotique : « Dans la vie courante, nous ne percevons que les grandes perceptions, alors que dans l’état hypnotique, nous sommes mis en rapport avec les petites perceptions, celles qui sont indispensables pour que nous percevions et comprenions quelque chose du monde qui nous entoure.4 »
Cette capacité à capter les sensations les plus fines est caractéristique de l’expérience hypnotique qui « fait apparaître cet arrière-fond par un suspens de ce qui fait le quotidien de nos existences. Ainsi, tous les paramètres constitutifs de notre existence sont mobilisés ; nous ne les connaissons pas de manière explicite, mais en nous situant par rapport à eux, nous pouvons resituer notre existence. Autant dire que le recours à ce fond est indispensable pour qu’une modification puisse être opérée au cours d’une thérapie.5 »
Au Japon, les artistes laissent le ma s’exprimer librement. Ils laissent la vie affleurer dans les intervalles, les interstices, comme les rayons du soleil filtrant entre deux portes entr’ouvertes (間). Laisser émerger les petites perceptions fait pleinement partie de leur travail. De cette attention délicate naît le ma artistique. En élargissant notre perception, les artistes nous ouvrent à une autre façon d’appréhender le réel.
Cette approche révèle une affinité évidente entre l’art japonais et l’hypnose. Art de l’implicite et de la suggestion, où le ma se manifeste comme une présence discrète mais essentielle. La simplicité, empreinte de l’esprit du Zen, devient un art de l’épure, riche de nuances intérieures. Comme en hypnose, le ma suggère sans imposer, laissant émerger ce qui doit advenir. Les arts japonais sont marqués par « une esthétique minimaliste attentive à ce qu’il y a de plus ténu dans le vivant, qui fait l’éloge du petit, et même du plus petit possible, l’éloge du moins pour parvenir au mieux, ou plus exactement au juste 6 ». Juste, ce mot si cher à Roustang. « Tous les artistes, poètes, écrivains accèdent au réel lorsqu’ils quittent la logique et laissent leur pinceau ou leur plume inventer la vie.7 » « On n’a pas besoin de leur expliquer ce qu’est l’hypnose. Ils le savent.8 »
Afin de laisser le ma s’exprimer, les artistes japonais convient souvent le silence, le vide, le blanc, au cœur de leurs œuvres. Non comme des absences, mais comme des présences fécondes. Des espaces suspendus, où quelque chose peut naître. Un souffle, un frémissement, une possibilité.
Le silence
En musique, « faire le ma » signifie marquer une pause, un silence plein de sens entre deux phrases. Silence et vide, loin d’être négatifs au Japon, sont les conditions mêmes de l’émergence du sens, du souffle et du lien. C’est l’essence du ma artistique. En littérature, il se glisse dans le silence après les mots. Un haiku continue de vibrer après sa première lecture, comme après la seconde. Ce n’est pas un simple blanc, mais un espace de partage entre l’auteur et le lecteur. Dans les manga, le ma se manifeste dans les cases muettes ou les bulles ponctuées de points de suspension. Il irrigue aussi les arts scéniques – Nō, Kabuki, Rakugo – où le silence devient un « son plein de ma », riche en suggestivité, un savant ma linguistique. Ces pauses créent chez le spectateur une disposition sensible à ce qui va advenir. Au cinéma, le silence suggère sans dire. Des réalisateurs comme Ozu Yasujirō en ont fait un art, l’utilisant comme lien invisible entre les personnages. Le ma, c’est cette respiration discrète qui donne du relief à l’instant, et le fait vibrer.
Le vide
Les arts japonais sculptent le vide : c’est là que le ma se révèle. Dans l’architecture traditionnelle, la pièce vide – recouverte de tatamis, les futons rangés dans des placards coulissants – n’est pas un simple espace dénué de contenu. Elle est lieu de calme, de respiration, de potentialité. Un vide qui accueille, qui rend possible la transformation, la méditation, le mouvement. On retrouve cette sensibilité dans l’ikebana – « l’art de rendre les fleurs vivantes ». Comme l’écrit Gusty Herrigel : « Les espaces vides entre les plantes font aussi bien partie de la composition que les plantes elles-mêmes. Ils représentent l’ineffable, l’informel, le silence sans voix 9 ». Ce vide n’est pas absence, mais présence discrète, vibrante, porteuse d’énergie. Ainsi, dans le vi(d)e, une vie cachée s’y déploie, prête à émerger pour qui sait voir, ressentir, se taire. Dans la tradition Zen, il devient espace de dépouillement et de contemplation. Il ouvre à l’essentiel.
Le blanc
Dans les arts graphiques japonais, le blanc du papier n’est jamais neutre. Dans les œuvres suibokuga (sumi-e, lavis à l’encre noire), comme dans les estampes ukiyo-e (« images du monde flottant »), il constitue souvent une zone claire autour de laquelle toute l’œuvre s’organise pour accéder à sa dimension intérieure. Dans les cours de calligraphie, le professeur insiste sur ces « blancs », ces espaces vides qui dialoguent avec les traits noirs. Apprendre à les voir, à les sentir, à composer avec eux, à « saisir l’espace blanc ». Ce vide apparent porte un souffle, une signification. François Roustang, marqué par la calligraphie chinoise et ses échanges avec Jean-François Billeter, y voyait une voie d’accès à un autre mode de perception. Dans le Zen, certaines questions (kōan) confusionnent le mental ordinaire pour éveiller une compréhension intuitive. L’une d’elles demande : « Que devient le blanc de la neige quand elle fond au printemps ? »
L’art japonais, porte d’entrée privilégiée pour entrer en résonance avec l’âme du Pays du soleil levant, permet aussi de tisser des liens entre l’hypnose et le Japon, en particulier grâce au ma. Après l’avoir exploré comme suspens spatio-temporel, puis comme principe artistique, abordons à présent son troisième aspect : le ma relationnel.
Ma, la relation
François Roustang a souvent dit qu’en hypnose, « on ne s’appuie pas sur une théorie, on ne s’appuie pas sur un vocabulaire, on ne s’appuie pas sur une institution, on s’appuie sur une relation. » En Asie, les relations, l’appartenance à une communauté, priment sur l’individualité. « Les penseurs asiatiques ne centrent pas l’individu sur sa propre personne ou sa personnalité mais ils lient beaucoup plus l’individu à l’environnement et à l’univers.10 »
La vision japonaise du monde repose sur une relation intime entre l’homme et la nature, qui coexistent comme les membres d’une même famille. Le ma incarne cette priorité donnée à la relation, en y intégrant la présence du corps. En 1978, l’exposition MA – Espace-temps au Japon, organisée à Paris par l’architecte Arata Isozaki et le philosophe Roland Barthes, a introduit cette notion dans les milieux artistiques occidentaux. Elle a ensuite voyagé à travers le monde pendant une vingtaine d’années. « La présentation du ma sollicitait les sens visuel, auditif et tactile. Elle réunissait artisanat, photos, installations, concerts, théâtre, danse, objets quotidiens et projections, de manière à ce que le public, en passant d’un élément à un autre, expérimentât dans son corps un espace-temps susceptible de provoquer une réaction en série des sens.11 » François Roustang ne cessait de dire que l’hypnose nous ramène à notre corps vivant, à notre sensorialité, et à la relation à autrui.
L’entrelien humain — ce qui se joue entre deux personnes — se dit aidagara (間柄) en japonais. On y retrouve le caractère (間), qui se prononce ici aida car la prononciation des caractères japonais varie selon le contexte. Le psychiatre japonais Kimura Bin a consacré une quinzaine d’ouvrages à cette notion d’entrelien humain, dont Entre (2000)12, son œuvre majeure. Il s’appuie sur le concept spécifiquement japonais d’aida (間), ainsi que sur la pensée de deux philosophes, Nishida Kitarō et Watsuji Tetsurō. Kimura distingue deux formes d’aida : l’aida intra-subjectif (relation à soi) et l’aida inter-subjectif (relation à l’autre) qu’il considère comme indissociables. Leur articulation permet au sujet de se relier au monde. Cette approche, à la croisée de la philosophie et de la clinique, offre un éclairage intéressant sur la pratique et la compréhension de l’hypnose, tant il est vrai que « dans l’humain, il y a de l’entre, et il y a de l’autre » (Kimura).
François Roustang insistait sur l’importance du contexte et du rôle du thérapeute, qui doit aider la personne à retrouver sa place dans son milieu naturel. Il envisageait même de rebaptiser l’hypnose en écothérapie. « Hypnotiser quelqu’un, c’est le replacer dans son milieu ; il s’agit donc d’une interaction de tout ce qu’il est avec tout ce qui l’entoure.13 » Watsuji Tetsurō, cité plus haut, a particulièrement réfléchi sur la relation de l’être humain avec son milieu. Son principal ouvrage, Fudō 14, explore en profondeur les liens dynamiques entre l’homme et les éléments naturels, culturels et sociaux qui l’entourent. Il y développe l’idée que l’être humain ne peut être compris isolément, mais seulement dans son interaction constante avec un environnement qui le façonne autant qu’il le révèle.
Dans les arts martiaux japonais, le ma (間) – ou aida – désigne l’intervalle spatio-temporel entre deux adversaires, mais aussi le rythme juste de l’action. Il ne s’agit pas d’un vide inerte, mais d’un espace vivant, imprégné d’énergie (気,ki). Maîtriser le ma, c’est percevoir avec finesse le moment opportun pour agir ou s’abstenir, ouvrir ou refermer un espace, entrer ou se retirer. Cette sensibilité permet une harmonie subtile avec le mouvement de l’autre, bien au-delà du simple affrontement technique. Eugen Herrigel, dans son livre Le Zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc15, souvent cité par Roustang, illustre parfaitement cette approche. Il décrit comment, à travers des années de pratique sous la conduite d’un maître japonais, il apprend à ressentir l’instant juste – ce ma invisible – où le geste naît de lui-même, sans volonté de viser ni d’atteindre. Le tir à l’arc devient alors une voie de réalisation intérieure, où l’action juste émerge naturellement du silence et de la présence.
Ma, en pratique
Les artistes élargissent notre regard en proposant une nouvelle manière de percevoir le monde. A ce titre, l’art agit comme une forme d’hypnose, éveillant en nous un élan créatif. Au Japon, le ma est un véritable modus operandi qui instaure un suspens, introduit des écarts et des décalages subtils, créant une relation vivante entre l’œuvre et celui qui la reçoit.
Comme les artistes japonais, les hypnothérapeutes peuvent inviter leurs patients à entrer dans le ma : un espace suspendu, fait de silence, de vide, de blancheur, porté par le ma relationnel de l’accordage (aidagara). François Roustang soulignait l’importance du silence en hypnose : « Toute séance respectueuse de la personne repose sur un fond de silence.16 » Ce silence, ajoutait-il, rythme la séance et marque un véritable tournant dans la pratique du thérapeute. Les paroles de Marc de Smedt lui font écho : « Le silence est notre compagnon intime, l’arrière-fond permanent sur lequel tout se détache. Lieu de la conscience profonde, il fonde notre regard, notre écoute, nos perceptions.17 » Mais encore faut-il que le thérapeute sache lui faire place en lui-même, en se vidant de toute pensée, en s’éloignant du moi psychologique et du souci de soi. « D’abord notre propre vacuité comme fondement d’une action. Les thérapeutes qui vont recevoir un patient doivent se défaire de leurs émotions, de leurs problèmes personnels, de leurs croyances, de leurs habitudes, du trop parler. Le vide qui apparaît est un espace laissé libre, ouvrant sur une possible action.18 »
En hypnose, le vide n’est pas absence : il est milieu vivant, fondement génératif, où l’imaginaire se met en mouvement, où l’inconscient œuvre discrètement, où les associations prennent forme. Il devient l’espace d’un réagencement profond, un lieu de transformation intérieure. Il n’impose rien, mais permet tout.
Le thérapeute, dans une attitude de présence pleine, ouverte, non intrusive, laisse émerger ce qui vient. Il offre un cadre suffisamment ouvert pour que le patient puisse y déployer son monde. Il laisse un ma entre les interventions, il respecte l’aida du patient — son propre rythme, sa propre temporalité. « La relation du patient et du thérapeute est le laboratoire où toutes les relations réelles et possibles de celui qui se prête à l’expérience vont pouvoir être mises en acte et transformées.19 » De telle sorte qu’il soit « … dans un état favorable pour reprendre les fils de son existence et les tisser à nouveau.20 »
Dans le suspens spatio-temporel du ma, le silence et le vide se conjuguent avec le blanc, la région lumineuse en soi, celle qui capte les rayons du soleil filtrant entre les portes de l’espace et du temps. Dans certaines hypnoses, cette blancheur se manifeste concrètement sous la forme d’une clarté, d’une page blanche, d’une sensation d’espace pur. Le blanc, candidus, est la couleur du candidat, de celui qui va changer de condition. Une couleur de passage dans de nombreux rites et mutations de l’être. Le blanc, un lieu d’émergence d’étincelles venues de l’inconscient, d’intuitions, d’insights, de jaillissements, d’actes créatifs.
NOTES
- Roustang F. (1990), Influence, Les Editions de minuit, p.122.
- Roustang F., cité par Marie Dalquié, AFEHM 17e Congrès, L’hypnose de François Roustang (épisode III), Paris, 20/03/2021.
- Benhaiem J.M.(2024), L’Art de l’hypnose avec François Roustang, Odile Jacob.
- Ibid, p.121.
- Le Pelletier-Beaufond S. (2019), Abécédaire François Roustang, Odile Jacob, p.83.
- Laplantine F. (2017), Le Japon ou le Sens des extrêmes, Pocket, p.92.
- Benhaiem J.M.(2024), L’Art de l’hypnose avec François Roustang, Odile Jacob, p.309.
- Ibid, p.44.
- Herrigel G. (1964), La voie des fleurs, Le Zen dans l’Art Japonais des Compositions Florales, Ed. Paul Derain, p.50.
- Benhaiem J.M., (2024), L’Art de l’hypnose avec François Roustang, Odile Jacob, p.178.
- Okano M. (2016), MA ET AIDA, Des possibilités de la pensée et de la culture japonaises, Textes réunis et présentés par Sakae Murakami-Giroux, Fujita Masakatsu et Virginie Fermaud. Editions Philippe Picquier, p.240.
- Kimura B. (2000), L’Entre. Une approche phénoménologique de la schizophrénie, Ed. Jérôme Million.
- Benhaiem J.M. (2024), L’Art de l’hypnose avec François Roustang, Odile Jacob, p.83.
- Watsuji T. (2011), Fūdo, CNRS Editions.
- Herrigel E. (1998), Le Zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc, Ed. Dervy.
- Roustang F. (2014), Intervision organisée par l’AFEHM, dans le cadre de la formation en hypnose (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière).
- De Smedt M. (2018), Eloge du silence, Albin Michel, p.10.
- Benhaiem J.M. (2024), L’Art de l’hypnose avec François Roustang, Odile Jacob, p.313.
- Roustang F. (1992), Influence, Les Editions de minuit, p.163.
- Roustang F. (2000), La fin de la plainte, Odile Jacob, p.181.
Voyager au Japon, c’est souvent faire l’expérience de l’altérité, tellement ce pays est différent. Une altérité qui nous transforme et nous enrichit. Et qui nous fait mieux sentir où est notre place. La notion-clé chez Roustang ! Trouver sa place. En creusant dans cette culture asiatique qui, au départ, peut paraître exotique, on s’aperçoit qu’en réalité, elle recèle un monde intérieur qui s’accorde subtilement avec l’hypnose, tel le ma développé dans cet article, mais aussi le langage, la relation corps-esprit, le Zen, et autres tissages transculturels auxquels j’ai consacré Hypnose-Japon, rencontre en résonance.

